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Quand une députée PS, présidente d'une commission, dégomme les lois qu'elle a votées (LE FIGARO)
 |  Auteur: admin
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Quand une députée PS, présidente d'une commission, dégomme les lois qu'elle a votées

Catherine Lemorton (à droite), présidente PS de la Commission des affaires sociales de l'assemblée nationale, à côté de Marisol Touraine, ministre de la santé depuis 2012.

 

Dressant un bilan sans concession de la législature qui s'achève, Catherine Lemorton, la patronne depuis 2012 de la commission des Affaires sociales, dit tout le mal qu'elle pense de la loi Travail ou de l'encadrement des stages. Même la généralisation du tiers payant, mesure emblématique, ne trouve pas grâce aux yeux de la pharmacienne.

Sans concession! C'est un bilan du quinquennat sans langue de bois que Catherine Lemorton, la présidente PS de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée Nationale -l'une des plus actives durant la législature- a dressé ce mardi matin devant l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS), dont la députée de Haute-Garonne était invitée. Si cette pharmacienne de profession reste loyale à son camp, elle ne mâche pas ses mots pour adresser un mea culpa collectif.

Les contrats de génération, mesure emblématique du quinquennat, lancée en avril 2013 pour faciliter l'embauche de jeunes tout en maintenant des seniors en emploi? «Il n'y en a eu que 40.000 signés, c'est un échec», reconnait-elle. L'encadrement des stages pour que les entreprises n'en abusent pas? «En réglementant et en augmentant la rémunération au-dessus de 500 euros mensuels, on a asséché le marché des stages. C'est un problème. Les étudiants dans les formations paramédicales par exemple ne trouvent plus de stages. Il faudra que le prochain quinquennat s'en préoccupe», reconnaît l'élue, connue pour ne pas mâcher ses mots, qui a soutenu... Arnaud Montebourg lors de la primaire socialiste.

«J'étais contre, parce que l'agenda était mauvais et la méthode délétère vis-à-vis des partenaires sociaux comme des parlementaires»

Catherine Lemorton, au sujet de la loi Travail

La loi travail? «J'étais contre, parce que l'agenda était mauvais et la méthode délétère vis-à-vis des partenaires sociaux comme des parlementaires», tranche Catherine Lemorton. Pour autant, elle n'a pas souhaité démissionner. «Sachant dès février que la loi passerait avec le 49.3, j'ai préféré travailler pour que le texte soit le plus acceptable possible» indique celle qui vient de rejoindre l'équipe de Benoît Hamon, en qualité de responsable de l'hôpital et de la médecine de ville.

La généralisation de la complémentaire santé, autre grande réforme du quinquennat entrée en vigueur le 1er janvier 2016? «J'étais contre. C'est la gauche qui aura inscrit dans le marbre la nécessité d'avoir une complémentaire santé pour accéder aux soins», s'enflamme-t-elle. Et la pharmacienne, qui maîtrise parfaitement le sujet, d'enfoncer le clou. «Au bout d'un an, on en voit déjà les travers, lance-t-elle. Les salariés avec les salaires les plus bas sont contraints de souscrire des surcomplémentaires. Et la Mutualité, qui pouvait encore mettre de la solidarité là-dedans, risque de se faire bouffer par plus gros qu'elle».

Le tiers payant obligatoire chez les médecins? «Cela ne s'imposait pas vraiment pour des questions d'accès aux soins, car les plus démunis l'ont déjà» avec la couverture maladie universelle (CMU) et l'aide au paiement de la complémentaire santé (ACS), ajoute-t-elle. Le gouvernement en avait pourtant fait un argument. En revanche, «c'est une question de principe, martèle Catherine Lemorton. Les Français solvabilisent déjà le système de santé à travers leurs impôts, leurs cotisations, leur complémentaire, et il n'y a aucune raison pour qu'ils fassent de nouveau l'avance des frais».

«J'étais contre. C'est la gauche qui aura inscrit dans le marbre la nécessité d'avoir une complémentaire santé pour accéder aux soins»

Catherine Lemorton, au sujet de la généralisation du tiers payant

Mais qu'on ne s'y trompe pas. Contrairement aux apparences ou à ce qu'elle pourrait laisser croire, Catherine Lemorton défend le bilan du quinquennat avec des mesures qu'elle soutient pleinement, comme la modulation des allocations familiales, «une question de justice sociale», la mise en place de l'agence de recouvrement des pensions alimentaires, la gratuité des moyens de contraception pour les 15-17 ans, la revalorisation des retraites agricoles, ou encore la généralisation de la garantie jeune. «Une mesure financée par l'Europe, qui remet dans le circuit des jeunes qui n'ont rien, sont souvent inconnus de Pole emploi et même de la Sécurité Sociale, et qui débouche à 60% sur un emploi». Ouf, il était temps pour un satisfecit!



Posté le:Mercredi 01 mars 2017 @ 11:53:31       Page Spéciale pour impression Envoyer cet Article à un ami     Précédent |  Suivant

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