Les soignants continuent à se mobiliser en novembre
Après la grande mobilisation unitaire du 8, qui a réuni salariés et libéraux, infirmiers de soins généraux et infirmiers spécialisés, ainsi qu'étudiants en soins infirmiers, d'autres mouvements propres sont prévus en novembre. Au-delà des conditions de travail difficiles, l'idée - pour les syndicats et initiateurs de ces mouvements - est de revendiquer des causes spécifiques pour faire évoluer la profession. Rappel des mobilisations à venir.
Le 17 novembre : les infirmiers de l'éducation nationale
Ce sont les infirmiers et infirmières de l'éducation nationale qui défileront à Paris. En cause : l'externalisation de leur exercice, qui représenterait une menace sur les droits à mutation, une remise en question de l'avancement ou encore une remise en question du temps de travail.
Le problème aussi, pour ces infirmiers, c'est que les recteurs d'académie produisent des notes de services qui iraient à l'encontre de la loi de refondation de l'Ecole (notamment l'article L541-1 relatif aux visites médicales et examens de dépistages pour les enfants de 6 ans et 12 ans) et de l'arrêté qui précise le rôle des professionnels.
Les infirmiers de l'éducation nationale ont manifesté cinq fois depuis 2013 pour les mêmes raisons.
Le 24 novembre : les professionnels libéraux
Le 24 novembre, dans plusieurs villes de France (Nancy, Dijon, Lyon, Toulon, Montpellier, Bordeaux, Rennes, Amiens, Paris, Marseille), les professionnels de santé libéraux (infirmiers, mais aussi médecins, kinésithérapeutes, sages-femmes...) sont appelés par leurs syndicats respectifs à se mobiliser.
"C'est une journée de prévention pour montrer que nous sommes là, que nous savons faire, que nous savons nous coordonner, que nous n'avons pas besoin d'injonctions, de contraintes, directives, entraves" explique l'Ufml dans un communiqué.
Une "grande journée" du soignant libéral donc. Les professionnels iront à la rencontre des patients "pour tout leur dire et les inviter dans la campagne électorale pour que tout cela cesse" poursuit l'Ufml (Union Française pour une médecine libre).
Le 24 novembre : les IADE aussi
Ayant quitté récemment la table des négociations avec la DGOS, les syndicats IADE demandent une meilleure reconnaissance de leur profession (corps spécifique de niveau intermédiaire) avec une grille indiciaire réévaluée et conforme à une profession bac+5, la prise en compte de la pénibilité, ainsi que l'abandon du projet d'ordonnance autorisant l'exercice partiel de la profession.
Le 27 Octobre dernier, le projet de modification d'un décret portant sur l'exercice des IADE avait été présenté devant le Haut Conseil des Professions Paramédicales (HCPP). Signe d'une forte avancée de la reconnaissance des pratiques des Iade, ce projet de modification - le texte final devrait être publié au JO d'ici peu) avait été accueilli comme un succès par les IADE, qui estimaient néanmoins que ces avancées étaient insuffisantes. Une mobilisation aura bien lieu le 24 donc...
Les Nuits blanches de la Santé
Il s'agirait, pour les professionnels concernés, d'obliger les politiques "à intégrer la santé dans leur programme autrement qu'avec des mesurettes." L'Ufml a proposé de lancer au mois de novembre les «Nuits Blanches de la santé». Il s'agit d'un rassemblement de blouses blanches, réunies - selon les villes - avec un mouvement de policiers, de pompiers et de forces de l'Ordre, en soirée ou en journée dans les principales villes de France. Les dates et lieux sont à consulter sur le site du mouvement des policiers de France, ou sur la page Facebook de l'UFML.
Rédaction ActuSoins
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