lettre ouverte à Marisol TOURAINE| Auteur: admin
Madame la Ministre,
Le récent décret que vous venez de publier est un acte de destruction massive envers la biologie médicale. En rapprochant les dates de 2016 à 2015 vous savez pertinemment que vous plongez des entreprises et leurs salariés dans une situation dramatique en signant leur pure et simple mise en vente, car elles ne peuvent faire face au cout de l’accréditation, qui commence je vous le rappelle par une facture de 1500 euro pour simple dépôt du dossier et dont le cout total est de 150 000 euro par an et par laboratoire. Car depuis des mois vous êtes alertée sur l’impossibilité de faire face à de telles obligations, les souffrances psychologiques engendrées, les menaces de suicides, et la situation de rachat massif par les groupes financiers qui installent des trompe l’œil dangereux pour le patient . Aussi, aller publier dans ces conditions un tel décret sans aucune empathie envers ces souffrances, ni les patients mis en danger, tandis que vous même restez à l’abri, et que vous n’aurez jamais à rendre compte du tort que vous faites à des personnes, est un acte irresponsable. De quel droit divin vous considérez-vous investie pour aller publier ce décret dont vous savez pertinemment qu’il va réduire à néant une profession et faire disparaitre son savoir ? Pourquoi un tel acharnement absurde sur une profession qui n’a jamais provoqué d’accidents sanitaires graves, qui travaille, crée des emplois et que vous poussez dans le vide ? Nous vous demandons solennellement de revenir sur ce décret par un autre, comme cela ce fait souvent, qui au contraire éloignerait les dates compte tenu de la difficulté financière de l’ensemble de la profession. Si vous désirez que nous vendions à des groupes financiers au plus vite, ayez le courage d’avouer le but réel de ce broyage professionnel systématique. Puisque 300 000 patients viennent tous les jours dans nos laboratoires, nous leur expliquerons cela, et ils pourront en tirer les conséquences pour leur santé et l’emploi . Nous attendons de vous un comportement conforme aux idéaux sociaux et humains que vous brandissez médiatiquement par ailleurs, et nous restons à votre entière disposition pour établir un dialogue de respect de notre travail, de nos entreprises et de nos emplois. Je vous laisse à votre conscience et à vos responsabilités. Veuillez agréer, madame la ministre, l’expression de nos salutations distinguées.
PATRICK LEPREUX, Président du Syndicat BIOPRAT |
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