BIOMNIS: le torchon brûle| Auteur: adminRhône-Alpes
Biomnis : le torchon brûle entre les actionnaires du laboratoire d'analyses médicales
Marie-Annick Depagneux, à Lyon, Acteurs de l'économie | 08/07/2013, 16:45 - 558 mots Oger Investissements qui détient encore 25 % des droits de vote refuse de devoir céder ses actions pour 1 euro symbolique. Le fonds dénonce le protocole signé sous l'égide du mandataire judiciaire ad hoc nommé pour sortir le groupe de l'ornière de sa dette contractée lors d'un LBO réalisé en 2008.
Bataille d'actionnaires chez Biomnis. Oger Investissements, devenu associé minoritaire (25 % des droits de vote) depuis que son président Jean-Louis Oger a vendu en octobre 2008 ce grand laboratoire d'analyses médicales lyonnais au fonds britannique Duke Street, vient d'assigner les actionnaires majoritaires et les créanciers, pour l'essentiel AXA PE, devant le Tribunal de commerce de Lyon qui devait examiner le dossier lundi. Motif : le plaignant, défendu par Me Alain Ribeyre, refuse de céder pour rien (un euro symbolique) l'intégralité des actions qu'il détient dans Biods SAS, le holding opérationnel de Biomnis. Oger Investissements réclame la nomination d'un expert. Situation critique Les longues négociations qui ont abouti à ce protocole ont été suivies de très près par le CIRI (Comité interministériel de restructuration industrielle, à Bercy). Elles ont été menées sous l'égide d'un mandataire judiciaire ad hoc, Me Eric Bauland, qui avait été nommé le 2 octobre 2012, pour aider les dirigeants à faire face à la situation critique de l'entreprise provoquée par le poids excessif de sa dette. Une dette née de l'acquisition de la société en 2008 dans le cadre d'un LBO (leverage by out, autrement dit rachat d'entreprise par emprunt). Menace de restructuration Le dossier Biomnis illustre une nouvelle fois l'histoire d'un LBO qui se prend les pieds dans son endettement. « C'est la dégradation des résultats qui rend inadaptée la structure de la dette », précisait il y a quelques semaines à Acteurs de l'économie Renaud Lambert, directeur financier adjoint de Biomnis. Circonstance atténuante, l'environnement dans lequel évolue la biologie médicale est notamment devenu moins favorable. La tarification des actes (B) a été rabotée par la Sécurité sociale soucieuse de diminuer les dépenses de santé. Mais il y a eu aussi, semble-t-il, des raisons liées à la gestion interne. |
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