Communiqué de presse et communiquez !| Auteur: admin
téléchargez le au format .doc cpbioencolere.doc téléchargez le au format google docs en cliquant ici Communiqué de presse La coordination des biologistes en colère alerte le gouvernement sur la disparition programmée des laboratoires d’analyses médicales Depuis deux ans une réforme signée sous forme d’ordonnance par Nicolas SARKOZY transforme radicalement les règles de fonctionnement des laboratoires d’analyses, imposant des normes industrielles inadaptées et lourdement facturées par un organisme privé, le COFRAC. Cette réforme, qui provoque un rejet massif de la part de l'ensemble de la profession, est pourtant en passe d'être ratifiée par l'actuel gouvernement.
Pour rappel, cette réforme impose aux laboratoires des normes industrielles inadaptées et une "accréditation" lourdement facturées par un organisme privé le COFRAC. Le montant annuel de la facture est évalué à 175 000 euro par laboratoire. Un surcoût qui ne laisse d'autre choix aux biologistes que de vendre leurs laboratoires aux groupes financiers. Ces derniers grâce à leur lobbying puissant durant la rédaction du texte, sont désormais autorisés à réduire les laboratoires à un simple rôle de centre de prélèvement, débouchant sur le licenciement de la plus grande partie du personnel et sur un effacement de la présence sur site des biologistes. Pourtant, ces centres continuent à s’appeler "laboratoire", la tromperie est totale. Cette réforme n’a qu’un but : celui de mettre en vente ce secteur avec l'alibi de la qualité industrielle comme paravent. Dans les faits, plus aucune analyse n’est réalisée sur place. Tous les prélèvements sont ballotés dans des glacières par des livreurs perdus dans le froid, la canicule et les embouteillages, pour être traités dans des usines à analyses parfois très éloignées. Dans quel état y arriveront-ils et quelle sera la valeur du résultat de l’analyse dans ces conditions ? Les laboratoires d’analyses n’ont jamais posé le moindre problème sanitaire majeur et constituent la profession en qui les Français ont le plus confiance après les pompiers. Un projet à peine modifié Pendant deux ans les biologistes ont alerté la gauche sur l'urgence de réagir à cette réforme et la nécessité d'une réécriture totale. Une urgence bien comprise à l'époque où elle faisait partie de l'opposition. Pourtant, le gouvernement actuel, loin d'honorer ses engagements, se prépare à ratifier un projet qui reprend les grandes lignes du modèle initial signé par Nicolas Sarkozy. Il maintient l'ensemble des contraintes absurdes sans avoir étudié sérieusement les solutions alternatives permettant le maintien des structures indépendantes de proximité. Ce qui permet d’ores et déjà un groupe d’annoncer dans un grand journal parisien son désir d’absorber très rapidement le tiers de l’activité du secteur.
Des milliers d’emplois sont menacés directement et indirectement par cette réforme, sans compter la dégradation des conditions de travail liées à pression de la rentabilité dans les structures industrielles aux mains de financiers. Le gouvernement semble vouloir se débarrasser en accéléré d’une réforme qui fait polémique depuis deux ans et a même mis en place une campagne de communication pour faire passer sa version de la réforme et étouffer les opposants au projet. La coordination des biologistes en colère demande solennellement au gouvernement un nouveau projet conforme aux convictions qu’il n’a cessé de brandir lorsqu’il était dans l’opposition et permettra un respect du patient et de la profession. Le syndicat ne cessera d’alerter l’opinion publique de cette situation jusque-là et demande au gouvernement la tenue d'une consultation avec l'ensemble de la profession. ¨Fin du communiqué. Organiser une telle consultation et très rapidement est une chose facile pour une profession qui manie les outils de transmissions informatiques en permanence. Oui, nous demandons une consultation de tous les biologistes, car il y une rupture entre certains syndicats qui représentent la profession, et la base. Ces syndicats sont complètement discrédités, et ils ont une très grande responsabilité dans la catastrophe actuelle, mais sont malheureusement écoutés, car leur discours et leur comportement cadrent avec ce qu’attendent les autorités de tutelle. Ces syndicats refusent de prendre conscience de la destruction qu’ils ont engendrée et rétablie quand l’ordonnance avait été annulée, refusent de voir les autres professions de santé respectées et laissées indemnes d’une telle folie. Ils continent à foncer dans le mur en imposant en pleine crise économique les délires financiers de l’accréditation et la réforme, alors que la majorité des biologistes n’en veut pas. Évolution ne doit pas rimer avec destruction sous prétexte de la cause européenne ou de l’inéluctabilité de la modernité…Refuser cette réforme vénale ne signifie pas être un passéiste nostalgique agrippé à ses prérogatives, mais cela veut dire vouloir évoluer dignement dans le respect de la valeur du travail plutôt que celle de l’argent, et surtout du patient qui est l’essence de notre métier. Une glacière remplie de tubes et ballotée dans les embouteillages, le froid, la canicule c’est tout sauf de la qualité, de la modernité, c’est tout sauf un laboratoire. Pourquoi personne pour s’en indigner et pourquoi traiter ceux qui s’en offusquent de rétrogrades?
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Anonyme 758 |
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