Un député veut augmenter les buralistes pendant le temps là, les pharmacies ferment et les biologistes trinquent

Date : lundi 20 juillet 2015 @ 11:32:13 :: Sujet : News générales

 

 

Rappelons-nous du rapport de l'IGAS pointant les revenus des biologistes, tout comme les articles des journaux de consomateurs.

Mais là le lobby du tabac sait faire un tabac en se servant de la cause des buralistes qui, rappelons-le vendent un produit dangereux pourla santé

 

cliquez ici pour lire

Un député veut augmenter les revenus des buralistes de 10%, pour les sauver

Un député socialiste planche sur l’avenir de la profession. Pour protéger les débitants, il préconise l’augmentation de leur rémunération de 10% sur cinq ans.

Ils seront près de 2.000 buralistes à manifester mercredi devant le Sénat. Des cortèges fleuriront aux quatre coins de la France. Ce jour-là, les sénateurs entameront l'examen de la loi de santé de la ministre Marisol Touraine. Les 26.000 débitants de tabac protestent contre l'instauration du "paquet neutre" qui banalise les marques en réduisant leur affichage. Pendant ce temps, l'Assemblée nationale continuera à plancher sur de nouveaux coups de pouce à cette profession, préposée de l'administration, qui rapporte chaque année 14 milliards d'euros de taxes à l'État.

Lire aussi : Les géants du tabac mettent le paquet sur la e-cigarette

Le député socialiste du Doubs, Frédéric Barbier, dirige depuis trois mois un groupe de travail sur "l'avenir des buralistes", avec une dizaine d'autres parlementaires. Il présentera ses conclusions en septembre pour jeter les bases du futur contrat d'avenir entre la profession et l'État, fin 2016. Il livre déjà ses pistes au JDD. Au cœur du sujet : l'augmentation de la rémunération pour compenser la baisse des ventes de tabac. "Le marché a perdu 20% en dix ans et perdra encore 10 % d'ici 2020 avec le paquet neutre, explique le député. Il faut poursuivre la revalorisation de leur rémunération si on veut qu'ils ne ferment plus." Depuis 2009, 4.000 bureaux de tabac, dont 1.000 l'an passé, ont mis la clé sous la porte. Mais depuis le gel des prix en janvier, les ventes se sont stabilisées au premier semestre (+ 0,3%).

Inciter à vendre moins de tabac

Frédéric Barbier vise à relever la commission des buralistes de 9% à 10% sur le prix d'un paquet d'ici à 2020. Ce qui conduirait à une progression de 10%, sans compter les inévitables hausses de prix à venir. "Un gros point de vente profitera plus d'une hausse de la commission, reconnaît le député. Il faudra aider les petits pour éviter qu'ils ne ferment." Ces mesures existent déjà depuis dix ans et ont été lourdement critiquées par la Cour des comptes. Dans un rapport au vitriol publié en 2012, l'institution pointait les 2,6 milliards d'euros d'aides que la profession a perçus entre 2004 et 2011. Fustigeant au passage leur rémunération qui avait bondi de 50% sur la même période.

Le député socialiste souhaite aussi introduire une incitation financière à la baisse des ventes. Sa collègue bordelaise Michèle Delaunay, fervente antitabac, va plus loin. "À terme, leur rémunération doit être inversement proportionnelle aux ventes", pour diminuer la consommation. Refus catégorique de la Confédération des buralistes, éberluée. "Demander à un entrepreneur de vendre moins? On marche sur la tête!", s'agace son président Pascal Montredon. Frédéric Barbier souhaite aussi inciter les buralistes à moins dépendre du tabac. Il propose qu'une part de leur commission soit liée à la diversification de leurs activités, notamment avec la Française des jeux. Un amendement soutenant cette idée sera déposé mercredi par la sénatrice écologiste Aline Archimbaud. "Nous savons que nous vendrons moins de tabac mais on veut surtout que les prix n'augmentent plus pour éviter d'accroître l'écart avec nos voisins européens", argumente Montredon.

Toute la question est là. L'État souhaitant maintenir 80% de taxes sur les cigarettes, si la commission des buralistes augmente de 9% à 10%, celle des fabricants de tabac baissera de 11% à 10%. Il leur en coûtera 200 millions d'euros sur cinq ans. Pour se rattraper, ils souhaiteront relever fortement leurs prix, au risque de provoquer une baisse des ventes. Un subtil équilibre à trouver pour l'État qui doit aussi protéger ses précieuses recettes.

 








Cet article provient de bioprat

L'URL pour cet article est : http://www.bioprat.com/article.php?sid=609