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BIOMNIS: le torchon brûle
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Rhône-Alpes

Biomnis : le torchon brûle entre les actionnaires du laboratoire d'analyses médicales

Dans son périmètre total, le groupe, dont l'origine remonte à 1897, compte 1 850 collaborateurs et a réalisé 257 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012.© C&R Architecture d'intérieur
Dans son périmètre total, le groupe, dont l'origine remonte à 1897, compte 1 850 collaborateurs et a réalisé 257 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012.© C&R Architecture d'intérieur

 

 
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Marie-Annick Depagneux, à Lyon, Acteurs de l'économie | 08/07/2013, 16:45 - 558 mots

Oger Investissements qui détient encore 25 % des droits de vote refuse de devoir céder ses actions pour 1 euro symbolique. Le fonds dénonce le protocole signé sous l'égide du mandataire judiciaire ad hoc nommé pour sortir le groupe de l'ornière de sa dette contractée lors d'un LBO réalisé en 2008.

Bataille d'actionnaires chez Biomnis. Oger Investissements, devenu associé minoritaire (25 % des droits de vote) depuis que son président Jean-Louis Oger a vendu en octobre 2008 ce grand laboratoire d'analyses médicales lyonnais au fonds britannique Duke Street, vient d'assigner les actionnaires majoritaires et les créanciers, pour l'essentiel AXA PE, devant le Tribunal de commerce de Lyon qui devait examiner le dossier lundi. Motif : le plaignant, défendu par Me Alain Ribeyre, refuse de céder pour rien (un euro symbolique) l'intégralité des actions qu'il détient dans Biods SAS, le holding opérationnel de Biomnis. Oger Investissements réclame la nomination d'un expert.
Cette action intervient alors que devait être avalisé le protocole homologuant la procédure de conciliation, ce mercredi 10 juillet, par la même juridiction consulaire. Aux termes de cet accord, la société Alfras dirigée par Jean-François Delepoulle obtiendrait 95 % des titres pour 1 euro symbolique, sans mettre de cash, Duke Street conservant une participation de 5 %. Alfras a été amenée par AXA PE, désormais le dirigeant de fait du groupe, en vertu de ses créances. Parallèlement, la « majorité des obligataires a donné son accord pour apporter 24 millions en new money », peut-on lire dans le document d'assignation.

Situation critique

Les longues négociations qui ont abouti à ce protocole ont été suivies de très près par le CIRI (Comité interministériel de restructuration industrielle, à Bercy). Elles ont été menées sous l'égide d'un mandataire judiciaire ad hoc, Me Eric Bauland, qui avait été nommé le 2 octobre 2012, pour aider les dirigeants à faire face à la situation critique de l'entreprise provoquée par le poids excessif de sa dette. Une dette née de l'acquisition de la société en 2008 dans le cadre d'un LBO (leverage by out, autrement dit rachat d'entreprise par emprunt). 
« Alors que l'objet du mandat ad hoc tendait à la réduction de la dette, celle-ci se trouve aujourd'hui (selon le protocole dernièrement intervenu, ndlr) augmentée », dénonce le plaignant qui se déclare « spolié de ses droits, de surcroît de manière opaque et frauduleuse ». Oger Investissements dit n'avoir obtenu que des éléments partiels lorsque la décision de rechercher un repreneur a été prise, en mars dernier. Lui même dit s'être mis sur les rangs, à l'époque, mais son offre n'a pas été retenue.

Menace de restructuration

Le dossier Biomnis illustre une nouvelle fois l'histoire d'un LBO qui se prend les pieds dans son endettement. « C'est la dégradation des résultats qui rend inadaptée la structure de la dette », précisait il y a quelques semaines à Acteurs de l'économie Renaud Lambert, directeur financier adjoint de Biomnis. Circonstance atténuante, l'environnement dans lequel évolue la biologie médicale est notamment devenu moins favorable. La tarification des actes (B) a été rabotée par la Sécurité sociale soucieuse de diminuer les dépenses de santé. Mais il y a eu aussi, semble-t-il, des raisons liées à la gestion interne. 
Toujours est-il que les 800 salariés du laboratoire Biomnis (450 à Lyon et 350 à Ivry, près de Paris) commencent à s'impatienter. Un projet de restructuration - menaçant 200 postes à Lyon - devait être dévoilé lors d'un CCE, le 28 mai dernier. Il n'avait pas abouti et aucune date n'est fixée aujourd'hui. Dans son périmètre total, le groupe, dont l'origine remonte à 1897, compte 1 850 collaborateurs et réalisait 257 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012. Biomnis est également implanté en Irlande.



Posté le:Mardi 09 juillet 2013 @ 18:11:45       Page Spéciale pour impression Envoyer cet Article à un ami     Précédent |  Suivant

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