Malaise à l'hôpital Pompidou après le suicide d'un médecin ( lefigaro)

Date : vendredi 18 décembre 2015 @ 16:41:35 :: Sujet : News générales

 

Voilà où mènent les pressions de plus en plus insupportables sur le médical.

 

Malaise à l'hôpital Pompidou après le suicide d'un médecin

L'hôpital européen Georges Pompidou.

 

Un cardiologue de 54 ans s'est jeté par la fenêtre jeudi en fin d'après-midi, à l'hôpital parisien. Ses collègues et amis entendent faire revêtir à ce suicide un motif professionnel.

Jeudi après-midi, le Pr Jean-Louis Megnien, 54 ans, cardiologue à l'hôpital européen Georges Pompidou, à Paris, s'est suicidé en se jettant, la tête la première, par la fenêtre d'un étage de l'établissement, côté cour. Ses collègues et amis sont profondément choqués.

Après un long arrêt maladie pour dépression, le Pr Megnien avait repris le travail lundi mais l'ambiance au sein de l'hôpital lui était devenue très pesante, comme il nous l'avait confié à maintes reprises. Il y a quelques mois, plusieurs de ses collègues avaient d'ailleurs alerté la directrice de l'hôpital, Anne Costa, ainsi que le patron de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, de «risques suicidaires» en raison, selon eux, de «harcèlement moral».

Réunion d'urgence

«Il faut accepter de rechercher d'éventuels facteurs liés au travail»

Institut national de recherche et de sécurité

Ce vendredi matin, une réunion extraordinaire du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a été convoquée en urgence à Pompidou en présence de Martin Hirsch. Une enquête policière est en cours. Ses collègues, qui doivent être entendus par les services de police du XVe arrondissement, espèrent bien faire revêtir à ce décès un caractère professionnel même si jeudi soir, la directrice, dans un mail adressé à l'ensemble du personnel, évoquait un «décès accidentel». Une expression particulièrement mal vécue en interne. En cas de suicide sur le lieu de travail, l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) note qu' «une communication interne forte doit souligner la gravité de l'événement et prendre en compte la part éventuelle du travail dans sa survenue». Et d'ajouter: «Les raisons d'un suicide sont toujours complexes à démêler. Mais il faut accepter de rechercher d'éventuels facteurs liés au travail et adresser ainsi aux salariés le signal que des actions pour améliorer les conditions de travail sont possibles». Contactée par Le Figaro, la direction de l'hôpital n'a pas donné suite.








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