Quelques remarques

Date : jeudi 24 juillet 2014 @ 08:52:26 :: Sujet : News générales

Plusieurs remarques 

1) Sur notre sondage: Nous avons reçu 1975 réponses et tiré un échantillon de 300.Pour information, un sondage sur la popularité du président de la république, ce sont  environ 2500 personnes interrogées.

Nous renvoyons nos contradicteurs (que nous apprecions car ils nous font évoluer) dans leurs cordes en leur rappelant qu’un tel sondage aurait du être une priorité  dans le cadre  de cette   réforme, et dans ces conditions  pourquoi sommes nous les premiers à le faire ?

Pourquoi  la profession, qui  part la tête la première dans l’application  d’une telle   absurdité, ne se pose-t-elle pas un seul instant  la moindre question en  demandant tout simplement  leur avis à ceux qui sont  concernés?

Ce sondage a le mérite de   poser  cette question essentielle, à savoir « si cette réforme apporte un  mieux» en interrogeant les médecins, ce qui aurait dû être fait depuis longtemps.

Leur  réponse est : NON.

À la limite, un sondage serait  inutile, il suffit de réfléchir un peu   en se disant que les labos vides et des livreurs de pizza tubes vers des usines à analyses, des  CBU prélevées à MENTON et traitées à Marignane, c’est NUL, écarts type de sondage  ou pas.

IL ne faut pas croire que les médecins  et les patients sont dupes devant cette baisse de qualité dissimulée derrière le paravent de normes, des secrétariats entièrement refaits… 

2) Le pathos : dès la mise en place de « biologistes en colère » qui a précédé BIOPRAT, nous avons eu des retours alarmants sur l’impact psychologique de la réforme sur nos confrères. Cela nous a même beaucoup bouleversés, d’autant plus que notre structure était naissante, et nous ne nous attendions pas à  découvrir une telle souffrance.

À ce moment-là, deux confrères s’étaient  suicidés, ils avaient aussi des problèmes personnels auxquels s’est ajouté le drame de la réforme, donc on ne saura jamais la cause exacte de  leur geste, passé sous silence à l’époque. Et il y a eu également une technicienne de labo cliquez ici pour lire qui s’est suicidée  sur son lieu de travail dans un hôpital de Lyon : il n’est pas interdit de penser qu’un tel geste hautement symbolique  était en rapport avec la réforme.

Nous avons reçu depuis 4 ans des appels en souffrance de confrères inspectés par le COFRAC, ou face à aux contraintes insupportables tant sur le plan humain que financier de l’accréditation. Depuis  4 ans, nous savions, mais n’avons rien dit, d’abord nous voulions être sûrs de  l’ampleur du problème et ne pas jouer du « pathos ».

Nous avons pensé que les choses s’arrangeraient, fait confiance au COFRAC en pensant qu’il s’adapterait, mais plus le temps avançait et les dates butoirs aussi, plus le COFRAC accentuait ses pressions, sûr du pouvoir de vie ou de mort qu’on lui avait donné en toute légalité et qu’il n’hésitait pas à rappeler de façon plus qu’ appuyée. Mais aujourd’hui  les retours sont trop nombreux : pleurs, menaces de suicides, burn-out, biologistes sous antidépresseurs.

Beaucoup de confrères n'osent pas dire leur nom quand ils nous appellent, un peu par amour propre en avouant leur dépression, mais surtout  par peur de subir les represailles du COFRAC qui jouera sur du velours et n'hésitera une seule seconde  pas à fermer leur laboratoire en invoquant la loi, rien que la loi.

L'enfer  de   ces confrères, est absolument abyssal.

C’est pour cela que nous avons  pris le risque de lancer  cet appel, sachant la critique inévitable de qu’on nous ferait,  mais nous avons passé outre, car  nous estimons qu’il y a un péril.

Nous sommes le seul syndicat qui aborde ouvertement ce problème, passé sous silence par le reste de la profession qui le prend de haut, exactement comme nos contradicteurs,  quand d’autres professions  s’en alarmeraient légitimement.

Cela  nous semble inadmissible d’un simple point de vue humain, et  en plus pour une profession de santé !

 

3) A propos de la publication des revenus par le journal LE MONDE, il faut dire qu’une profession, ça se défend sur le terrain au coude à coude.

La preuve nous avons eu un passage récent dans que choisir, un de nos pires « ennemis ».Nous l’avons obtenu car nous nous sommes mobilisés, et que nous n’avons pas écouté les poncifs véhiculés par la profession.

Dans les commentaires sur ces chiffres, Il est à noter que les avis  les plus durs ne sont pas allés à la biologie. Même le FIGARO, a sous-entendu que compte tenu de nos années d’études notre rémunération était plus faible que les notaires qui sont énormément ciblés par ces chiffres.

Depuis « biologistes en colère » nous ne cessons de maintenir la classe politique et médias  une pression constante d’informations tant  sur la réalité de la réforme que de notre profession, par des courriers et communiqués de presse réguliers.

  • d’une part pour prouver qu’il faut revoir la réforme
  •  mais aussi  pour neutraliser le plus possible  l’impact de ce genre de  publication qui peut surgir à tout moment

Les autres professions mises en cause  par la publication dans LE MONDE  ont vivement réagi, ils n’ont pas dit « c’est foutu » et ne se sont pas repliés sur eux-mêmes.

Ils ont discrédité avec un succès certain,  l ‘utilisation de la démarche de ces chiffres, en invoquant un gouvernement qui monte les  professions  les unes contre les autres avec le risque de faire sombrer le pays  dans le chaos.  Et d’affirmer haut et fort, que si on se met à comparer les professions autant le faire sur toute la ligne et en tenant compte de tous les éléments.

Nous continuons notre combat, nous ne disons pas que les autres ne font rien, mais  nous voulons aussi affirmer à nos contradicteurs que nous avons  depuis 4 ans énormément communiqué, et que nous avons été surpris de découvrir à chaque  fois  combien les problèmes de notre profession étaient méconnus  et que son image était quasi archaïque...

Ce ne peut s’expliquer que pas un déficit de communication  et des années et des années passées à se complaire dans le  trop souvent entendu « c’est foutu ».

Je reçois dans mon laboratoire tous ceux qui appartiennent aux  catégories  fustigées pour leurs redevenus, je suis très surpris de constater qu’AUCUN ne courbe l’échine l’air coupable,  ne fait  comme les biologistes c'est-à-dire de l’auto-flagellation, bien au contraire, ils se défendent et se gardent bien de culpabiliser sur leurs revenus...

 

Nous proposons encore une fois à nos contradicteurs de combler ce déficit en se BOUGANT, et en sortant de leur laboratoire pour rencontrer leurs élus et écrivant à leurs journaux.

Vu le nombre de biologistes,  il y a forcément ceux qui connaissent des journalistes donc  qu’ils fassent idem, ça sera un pas énorme de fait, un bouclier salutaire.








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