Mise en vente forcée,assassinat par le COFRAC,baisses : lettre ouverte à François HOLLANDE

Date : mercredi 18 septembre 2013 @ 06:18:27 :: Sujet : News générales

 

 

 

 

(Cette lettre  est téléchargeable en cliquant à côté: hollandedefb.doc , n’hésitez-pas vous aussi à l’envoyer à en copie à vos élus et médias et pilonnez les réseaux sociaux des élus, médias, partis politiques, rdv notre groupe  FB Touche pas à mon labo et page FB Bioprat, Twitter bioencolere.

 

Une attaque du gouvernement a eu lieu hier contre les professions de santé via le rapport de la cour des comptes, c’est très métriquement orchestré, de façon très classique , n’hésitez-pas à répondre comme nous l'avons fait à la Cour des comptes et aux médias qui ont repris les poncifs du rapport en téléchargeant  notre lettre type ).

 N'hésitez-pas à alerter vos confrères en transférant ce message et aidez-nous par vos dons ou en vous inscrivant à notre syndicat  et allez régulièrement sur le site de l'UFML qui regroupe toutes les professions de santé autour d'idées et de valeurs communes.

Cette lettre fait l'objet de deux  communiqués de presse qui sont dans un second message dans la même rubrique.

  

Monsieur le Président,

En raison de  la situation intenable de notre profession, en tant que responsable syndical, je me dois de vous  alerter sur la réforme de la biologie médicale, aboutissant à une catastrophe sanitaire et professionnelle.

 Cette réforme  est une  mise en vente orchestrée par un puissant réseau autour de Jérôme CAHUZAC( articles de l’EXPRESS et Nouvel Observateur).

Pour arriver à ses fins, ce réseau privé  a réussi à  décrédibiliser notre profession au point d’en justifier un profond bouleversement préparé en secret dès 2008, promu sans débat par ordonnance en 2010.

Le  texte met en place toutes sortes de  contraintes insupportables regroupées sous le terme « d’accréditation », validée par un organisme privé  imposé de force, le COFRAC.

La  lecture de ce texte dégage un profond mépris pour  les biologistes indépendants, et une fascination pour les réseaux de laboratoires vides, encensés  comme  le chemin de  Vérité.

Un des d’effets   inavoués de ces pressions d’un montant annuel de 175 000 euros est d’  obliger   ces biologistes à vendre.

En même temps,  elles ouvrent  la porte aux financiers et leurs  réseaux de laboratoires vides, leurs  usines à analyses, leurs livreurs de tubes perdus dans les embouteillages.

Et le tour est  joué, derrière les  drapeaux brandis au nom de la qualité  en des termes pompeux, comme : « maillage sanitaire plus diffus » « nouvelle adéquation de l’offre de soins » «  biologie euro motrice » et même, sans honte, « défense des laboratoires de proximité » !!!

Parce que ce texte met en danger le patient, il fut  violemment rejeté par notre profession et sa mise en application suivit  un parcours chaotique. Devant cette situation, l’ancienne  majorité se décida à proposer un nouveau texte,    sous la forme d’une loi  que  votre parti, revenu au pouvoir, a validée quasiment à l’identique alors que quelques mois plus tôt il la dénonçait…

Sur le terrain, cette réforme aboutit à une grave détérioration  de notre mission sanitaire  au travers de  ces  sous-laboratoires  dangereux, car devenus incapables de réaliser la moindre analyse sur place. Ceci  provoque l’inquiétude  légitime des patients, mais pas des politiques et des biologistes financiers qui continuent à crier bravo.

L’engagement de ceux qui veulent imposer de force la réforme  de la biologie  s’explique par leur désir de s’enrichir grâce aux  marchés du rachat des laboratoires, celui des  organismes de  formation, ou des postes grassement rémunérés pour  eux-mêmes ou leur entourage.  C’est un conflit d’intérêts à tous les étages, dissimulé derrière des appels vertueux et  le dénigrement des biologistes.

 Enfin, à ce pillage,  il faut ajouter  l’appel récent  de la Cour des comptes à une diminution rapide  de nos tarifs « estimés » trop élevés.

Les sages de la rue Cambon, ignares du terrain, nous traitent   comme les grandes surfaces avec leurs fournisseurs.

Ils oublient  qu’il s’agit de la santé, sans prendre conscience de notre  engagement  et de notre responsabilité allant  au-delà de l’analyse, alors que nous   évitons souvent   les hospitalisations ou  la  saturation des Urgences.                    

 Pourtant, cette même Cour se garde bien d’être aussi  péremptoire  pour récupérer au plus vite  les milliards d’euros investis dans le sauvetage   de la banque DEXIA, ou  ceux non   perçus par l’état  qui  a attribué des  concessions autoroutières trop favorables aux sociétés du BTP…

 Enfin, pour couronner le tout, le PLFSS 2014 prévoit une baisse de 150 millions d’euros sur la biologie pour la nième année consécutive.

Ces baisses  tarifaires comme cette réforme semblent  l’expression d’une véritable  haine envers  notre profession et d’un plaisir quasi  sadique à la voir disparaître.

Faut-il y  voir la main    de Jérôme CAHUZAC,  flingueur notoirement  auto déclaré de la biologie « pour terminer le boulot de la réforme »,  grâce à  son réseau encore influent à BERCY et au ministère de la Santé ?

À chaque fois que j’alerte avec des  preuves incontestables  la ministre de la Santé  comme vos élus,  j’ai droit à un   dialogue de sourds  avec les mêmes  poncifs répétés en boucle.

Ils se refusent de comprendre que  des financiers tripotent la balance au point de pouvoir  acheter tout un secteur médical,  et  même obliger  ses  professionnels à ne plus exercer leur métier.

Monsieur le Président, accepteriez-vous de voir vos enfants après 12 ans d’études universitaires, considérés comme des nantis médiocres, n’ayant   comme unique horizon celui   de devenir une   caution   légale dans d’improbables  structures médicales à vocation financière ?

Et si par chance ils avaient réussi à s’installer, auriez-vous trouvé juste qu’ils soient obligés de vendre leur  outil de travail, licencier leur personnel  et ne plus exercer leur métier ?

Aujourd’hui près de 8000 emplois sont menacés à cause de cette réforme et à LYON, au laboratoire BIOMNIS une première charrette de 200 licenciements est en route.

Ce qu’engendre cette réforme   semble bien éloigné de vos engagements de campagne  célébrant le travail, le mérite de la proximité, la dénonciation d’une réforme scélérate.

C’est pourquoi Il est nécessaire d’y   revenir  au travers deux points essentiels :

 1.   Le premier point concerne l’obligation d’accréditation qui doit devenir facultative, remplacée par des formations comme le font   TOUTES  les autres professions de santé avec les facultés de Médecine et Pharmacie.

 La biologie n’a aucune raison de subir le   carcan de l’accréditation, surtout si c’est pour aboutir à des laboratoires vides. 

Prés de 1000 biologistes  n’ont pas envoyé leur dossier d’accréditation au COFRAC, chargé de nous pousser à vendre, ce dont il  se défend en  jouant le  pauvre ( sic) et simple exécutant…

 Peut être ces confères ont ils agi ainsi  car ils n’étaient pas prêts, ou tout simplement écœurés de voir leur profession guillotinée pendant que les géants de l’agro alimentaire fraudent sans guère de retour de bâton.             

Allez vous demander que ces  professionnels de santé BAC +12 soient mis en examen, n’exercent plus et soient  incarcérés ? 

Devant cette situation, nous demandons que le délai technique du 31 octobre 2013 d’entrée en l’accréditation soit reporté à une date ultérieure, qu’un moratoire sur cette réforme soit mis en place avant qu’une solution alternative  soit définie entre tous les acteurs de la biologie.

2.   Le second point, c’est d’autoriser les laboratoires à se regrouper  partiellement pour effectuer les analyses moins rentables, tout en conservant chacun un quota  d’analyses effectuées sur place : emplois et proximité seront ainsi valorisés.

Ces deux mesures techniques permettront aux biologistes de retrouver le sens originel de leur mission sanitaire.

Ce que nous attendons de vous, Monsieur Le Président, c’est d’unir vos engagements  à vos actes en vous rappelant que l’état doit défendre les individus avant  les lobbys.

 Nous restons à votre disposition pour une rencontre afin de vous expliquer de façon encore plus précise la catastrophe et la nécessité impérative de revoir cette réforme, et dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur Le Président l’expression de nos salutations distinguées.

 

  

Patrick Lepreux 
Président du Syndicat des Biologistes Praticiens
10 rue de Cassis
13008 Marseille
Tel: 06.51.38.70.60







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