Le Figaro parle de BIOPRAT

Date : samedi 20 juillet 2013 @ 02:47:48 :: Sujet : News générales

 
 
 

Les laboratoires d'analyse s'opposent à une baisse de leurs tarifs

La Cour des comptes propose 7,5% de réduction, afin de faire économiser 500 millions d'euros à l'Assurance maladie.

Vent de panique dans les laboratoires d'analyse médicale. Alors qu'ils négocient avec les autorités de santé pour tenter de ralentir la baisse des tarifs qui leur est imposée depuis plusieurs année, la Cour des comptes vient de jeter un pavé dans leur mare. Dans un rapport rendu public jeudi, elle estime que les analyses de biologie médicale, qui ont coûté 7,2 milliards d'euros en 2011 (dont 60 % en ville et 40 % à l'hôpital) sont trop onéreuses. L'institution chargée de contrôler les comptes publics suggère de les réduire de 7,5 % afin de faire économiser 500 millions d'euros par an à l'Assurance-maladie.

Pour la biologie médicale de ville, la Cour suggère une baisse de revenus de 316 millions d'euros pour la profession, ce qui entraînerait une économie de l'ordre de 220 millions d'euros par an pour l'Assurance-maladie, le reste profitant aux mutuelles.

A l'hôpital, où les examens déjà pratiqués en ville sont trop souvent refaits, «une réduction de 10 % à 15 % du nombre d'actes permettrait une économie de 200 à 300 millions d'euros». La baisse des prix des actes de biologie (analyses de sang, urine, sperme...) ne suffit pas, estime en effet la Cour. Le nombre d'analyses ne cesse de progresser. Il a bondi de 63 % en onze ans, alors que l'indice de volume de l'ensemble des soins de ville n'a progressé que de 35 % sur la même période.

«8000 emplois menacés»

L'annonce a provoqué la colère des biologistes, qui rappellent les sept années de baisse continue des tarifs qu'ils viennent de subir et, pire, le recul de leurs honoraires de 1,6 % l'an dernier. «La profession a contribué, à hauteur de 697 millions d'euros ces dernières années, à la réduction des dépenses de santé», souligne François Blanchecotte, président du SDB, le Syndicat des biologistes. «Demander plus est excessivement dangereux. Cela entraînerait inéluctablement des fermetures et des licenciements. Près de 8000 emplois sont aujourd'hui menacés dans notre secteur», assure-t-il.

Le rapport pointe les dépenses de la biologie, alors que «les coûts exorbitants liés à l'obligation d'accréditation imposée par la réforme sont à peine évoqués», souligne de son côté le syndicat Bioprat.

Une loi contraint en effet actuellement les biologistes à développer des normes de qualité plus exigeantes, sous forme d'accréditation. Cette réforme entraîne de lourds investissements et accélère la concentration des laboratoires.

Un contre-argument pour la Cour des comptes. Cette réorganisation permet aussi de dégager des marges de productivité, dont la Sécurité sociale devrait mieux profiter, pointe son rapport.








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