La position du SLBE sur la situation actuelle

Date : mardi 13 avril 2010 @ 19:04:04 :: Sujet : News générales

 

                                        Le Pourquoi d’une Réforme

 

 Une déclaration s’impose d’emblée : pour notre syndicat  l’essentiel est le service au Malade : en effet , la seule défense de la profession passe par l’utilité que le biologiste médical aura pour le patient et non pas par la défense corporatiste d’intérêts privés, capitalistique ou autres.

L’ordonnance vient d’être publiée – Notre syndicat majoritaire en terme d’activité est à l’origine de cette réforme dont la quasi-totalité de nos propositions constitue aujourd’hui l’épine dorsale. Nous avons par deux fois proposé aux autres syndicats de nous consulter pour un échange sur le fond. Compte tenu de l’importance du sujet un « Grenelle de la Biologie » était nécessaire pour aboutir à une harmonisation consensuelle éclairée .Nous ne reçûmes aucune réponse. J’avais en mai 1997 puis en avril 2002 et juin 2003 fait des propositions de réformes “  à la marge “   permettant de donner un peu d’oxygène aux laboratoires et de desserrer l’étau de la réglementation (2 SEL à 10 laboratoires, libéraliser les transmissions, assouplissement des normes, supprimer les ristournes) – Mais le monde a changé avec l’apparition  des holding, du démembrement et l’arrivée d’investisseurs. Ce programme de transition était devenu totalement obsolète en 2005. Il fut néanmoins repris à leurs comptes par le SDB et le SLBC…

 Nous avons alors proposé un Plan Global de Réforme pour la Biologie Médicale dès janvier 2.006 .Ce programme a été largement repris par la commission Ballereau et constitue actuellement le socle de l’Ordonnance. En voici l’essentiel :

 

L’état des lieux

La biologie médicale est certes encore florissante mais de nombreux problèmes existent :

● Il est indispensable que la biologie française apporte la preuve de la qualité des prestations avec une norme internationale et ne soit pas en position d’infériorité par rapport à ses voisins européens – De plus, l’accréditation est aussi une protection à l’entrée d’étrangers non qualifiés. D’ailleurs, dès 2002, faisant partie des membres fondateurs de Bioqualité, j’avais proposé l’évolution vers l’accréditation. Je ne reçu alors aucun écho…

● Nous avons proposé de sortir de la biologie analytique telle que largement pratiquée aujourd’hui , consistant à un rendu de chiffres sans interprétation. Le biologiste médical doit ajouter une plus value intellectuelle par son rôle dans la prescription et l’interprétation du résultat. Ce rôle de consultant nous différencie d’une biologie industrielle purement technique.

● La conjoncture économique défavorable sur bien des points , modifie inexorablement le paysage :

- Persistance de la ristourne aux établissements de soins ce qui fragilise les laboratoires travaillant en clinique qui rendent pourtant un Service Public.

- Baisse chronique des tarifs (la 4ème en 4 ans plus celle déjà programmée de l’année prochaine) soit environ moins  25 % depuis début 2006 ( que des augmentations de volume ont dans certains cas  pu compenser plus ou moins !...jusqu’à présent)

● Une réglementation contraignante reposant en grande partie sur des normes inutiles empêchant la ré organisation rationnelle indispensable depuis 10 ans. Que de temps perdu…..

 

 

Syndicat de la Biologie Libérale Européenne  -  2  -

 

Quatre  axes à nos propositions de réforme

1 – Pour le patient : accréditation obligatoire pour donner la preuve d’une biologie de qualité irréprochable pour le patient.

2 – Restructurer  sur le fond une profession en majorité artisanale et micronisée donc non concurrentielle et peu apte à résister à l’érosion tarifaire. Donc :

            - regroupement en plateaux techniques lourdement équipés

            - laboratoires à sites multiples sans limitation du nombre de sites.

            - transmissions libres à l’intérieur du laboratoire multisites.

            - suppression des normes

 

3 – Les tarifs évoluant à la baisse, on ne peut que craindre une convergence avec les prix européens pour la partie coût analytique. La « nomenclature d’épicier » actuelle en complet décalage avec le juste prix des prestations qui ne prend pas en compte l’interprétation, l’urgence et les conditions d’exécution vient conforter la justification des baisses dues aux gains de productivité concernant la technique. La séparation de l’acte technique de l’acte médical devient indispensable ou nous serons obligés de faire de la biologie  5 étoiles à un prix permettant à peine de payer les frais !

 

4 – Le rôle de Biologiste Consultant est valorisant pour la profession et permet au biologiste français de prétendre à une rémunération séparée du coût technique en tant que rémunération de l’expert.

 

 

Pour conclure

 

-              La réforme s’applique au Public comme au Privé , les deux secteurs devenant complémentaires et concurrentiels .

 

-              Le nerf de la réussite réside dans une maîtrise intelligente des dépenses qui ne pourra évoluer que dans un accord gagnant – gagnant avec les Caisses.

 

 

-      On aura bien compris que toute notre action vise à éviter le principal danger qui est “  la Biologie sans biologistes “  et ceci pour le bien du Malade. Le biologiste a sauvé sa tête… A l’heure où il nous faut innover et rester inventifs, notre syndicat se veut aussi le porte parole de « l’Entreprise Laboratoire de Biologie Médicale « .Rejoignez la Biologie de Demain, adhérez au seul syndicat qui a réfléchi et anticipé le changement

 

 

                                                                                              Jean-Claude Mas

 

                                                                                                    Président

                                                                                                               

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