Lettre Président de la république
Date : lundi 26 novembre 2012 @ 17:56:07 :: Sujet : News générales
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Nom du biologiste Ville , le 22 octobre 2012
Adresse 1
Adressse2
CP VILLE
Monsieur
le Président de la République
Palais de l'Elysée
55, rue du faubourg Saint-honoré
75008 Paris
Monsieur le Président,
Vous ne pouvez pas laisser faire ça !
La
réforme de la biologie médicale en France va être elle-aussi à l’origine de
dysfonctionnements majeurs et donc de morts absurdes.
Comme
je le pressentais, la fermeture de petits hôpitaux et de maternités qui ont été
remplacés par des « pôles d’excellence », entraine des ratées comme
nous le prouve l’actualité…
Malheureusement,
il y en aura d’autres dans le secteur de la biologie : la loi Bachelot,
destinée à regrouper les laboratoires eux aussi en « pôles
d’excellence » va détruire le maillage des lieux d’analyses qui existait
en France.
Cette
réforme, si vous ne la connaissez pas, est destinée à concentrer toutes les
analyses sur de grands plateaux techniques afin de faire des économies
d’échelle. Il ne resterait donc que des sites de prélèvements, incapables de la
moindre analyse in situ, reliés à des « usines à analyses » par des
tournées incessantes de coursiers …
Actuellement,
dans un laboratoire, on peut rendre certains résultats en une ou deux heures
voire quelques minutes …
Avec
le nouveau système mis en place par votre prédécesseur, ce ne sera plus
possible :
Les
appareils étant délocalisés sur un site unique, le délai de résultat sera très
augmenté et il y aura forcément un retard de diagnostic.
La
vie du patient dépendra de la fréquence des tournées, de la célérité du
coursier, de la circulation routière et de la météo … bref, quelle
loterie !
Bien
sûr, les rédacteurs de la nouvelle loi, bien au chaud dans leur Ministère (et
qui au moindre pépin vont vite au Val de Grâce) ne réfléchissent qu’en
pourcentage de morbidité, efficience et rentabilité !
Mais
où est l’égalité des chances pour le malade dans cette histoire ?
-
Vous, Candidat, vos
ennemis étaient les financiers :
Pourquoi laisser la main libre aux fonds de pension qui
rachètent petit à petit toute la biologie
française ! La qualité industrielle brandie par les défenseurs de cette
réforme dissimule en fait une mise en vente pure et simple de cette profession.
L’argent de la Sécurité Sociale,
donc les cotisations des français, va enrichir des investisseurs américains ou
suédois. Est-ce-bien judicieux ?
-
Vous, Candidat,
vous voulez maintenir le tissu des PME :
Un laboratoire d’analyses est une petite entreprise qui
emploie des secrétaires, des techniciennes, des préleveurs infirmiers etc. … Le
regroupement sur un site unique mettra au chômage plus de la moitié du
personnel …
De plus, toutes les petites PME qui gravitent autour de
nous tels que fournisseurs de réactifs, informaticiens etc. …sont eux aussi aux
abois et il ne va rester que quelques fournisseurs (Abbott, Roche, Siemens) qui
vont régner sur le marché et qui sont des multinationales.
Par ailleurs, je perdrai mon statut de profession
libérale avec taxes multiples sur mes revenus et je deviendrai un salarié
banal, démotivé, sans espoir d’avenir.
-
Vous, Candidat,
votre principale préoccupation était la jeunesse :
Que dire aux étudiants visant une profession
médicale bac +10/12 qui vont se retrouver soit sur un site de prélèvements à
prélever des malades et coller des
étiquettes sur des tubes, soit sur un plateau technique à valider 10000
résultats/heure sans pouvoir faire une corrélation avec un malade qu’ils n’ont
jamais vu ? La profession libérale qu’il visait se transforme en un
salariat inintéressant au plan intellectuel.
-
Vous, Candidat,
vous vous présentiez comme un ardent défenseur de l’écologie.
Serait-il judicieux de mettre sur les routes des milliers
de coursiers consommant de l’essence et polluant toute la journée ?
Je fondais de grands espoirs sur votre discours :
Comme vous, qui êtes un Président « normal », j’aspire à une
biologie « normale » et je ne veux pas d’une « hyper
biologie ». C’est pour cela que j’ai été un de vos thuriféraires lors des
dernières élections : nous étions sur la même longueur d’onde …
Hélas, le décret d’application de la loi vient de
paraître le 17 octobre 2012 donc sous votre mandature.
Laisserez-vous accoler votre nom à la loi
Bachelot ? Si vous ne connaissez pas bien le dossier, je suis prêt à vous
l’expliquer ou à rencontrer un de vos conseillers.
Il est vrai que la biologie est inconnue de beaucoup.
Or, 60% à 70% des décisions médicales ne peuvent être prises sans un avis
biologique.
Pourquoi tuer cette profession et la mettre en vente ?
Au nom de l’Europe, de la crise ?
Si aucun signe de votre part n’arrive pour temporiser
cette loi inique, vous serez donc l’exécuteur d’une ordonnance dont les
conséquences sanitaires n’ont pas dû être bien jaugées par les conseillers de
l’ancien Président.
Il est simple pour vous de ne pas tout gâcher : il
faut remettre à plat cette loi en l’aménageant ou en l’annulant.
La France peut quand même gérer son système de santé comme elle
le veut. Nous ne sommes pas obligés de suivre le modèle allemand : il y a
une loi de subsidiarité pour la santé !
Pourquoi altérer une profession qui marche et n’a
jamais posé de problèmes sanitaires
majeurs, au point d’en arriver à la
détraquer en mettant la santé du patient en danger ?
Je vous demande donc de vous pencher sur ce
problème : il suffirait de maintenir la possibilité pour les sites de
proximité de travailler avec leurs automates et avec des contrats de
collaborations avec d’autres sites de proximité.
Cela nous permettra de survivre en ne se faisant pas absorber
par les grands groupes, de préserver l’emploi, d’assurer aux malades un service
d’urgence et de qualité.
Je vous remercie de m’avoir lu et vous prie, Monsieur
le Président, de recevoir l’assurance de ma plus haute considération.
Nom du biologiste
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