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UFML:le gouvernement se casse les dents sur le contrat d'accès aux soins
 |  Auteur: admin
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BANNIERE WEB 2

Le dimanche 9 juin 2013

 Chers adhérents,

 

Le Grand Projet politico-financier de la refonte du système de financement du soin, vient de connaître un revers sérieux : voilà que les médecins ne signent pas le Contrat d'Accès aux Soins !!

Des médecins dont pourtant l'obéissance et l'inertie ont été régulièrement achetées auprès des syndicats signataires de conventions de plus en plus contraignantes, relevant davantage d'une incarcération que d'un partenariat, des médecins que l'on savait plus préoccupés de leurs patients que du fonctionnement du système de soins.

Des médecins dont on murmurait dans les couloirs des ministères et les salons des Caisses qu'on pouvait les acheter pour quelques euros.

Des médecins que l'on jugeait trop stupides pour négocier des accords et qu'il fallait pousser à la pique dans les enclos successifs des conventions, comme du bétail.

Des médecins livrés depuis des années à la vindicte populaire et médiatique et qui bénéficient pourtant de la confiance de plus de 90 % des patients.

Des médecins qui ont du mal à descendre dans la rue et réclamer mais qui, dos au mur , ont choisi la liberté plutôt que les promesses.

Des médecins qui s'éveillent, nous voulons le croire.

La convention médicale française est une des plus contraignantes au monde : les caisses ont un pouvoir répressif inégalé, la volonté d'un directeur de caisse supplantant l'avis paritaire, seulement consultatif. Le système de santé français est sans doute un des plus performants en terme de qualité de soins, mais aussi le plus répressif pour les médecins une atmosphère délétère de défiance mutuelle. Ces soins de qualité sont distribués au tarif le plus bas d'Europe, mais le système n'en est pas moins déficitaire en raison d'une gestion technocratique dogmatique d'une rare rigidité et dont le renforcement aboutira inéluctablement à la disparition de la médecine libérale et médiocrisation du soin.

L'UFML le clame depuis le début, depuis le vote de l'avenant 8 qui restera un épisode honteux du syndicalisme médical français où l'on aura appris que les leaders syndicaux doivent faire appliquer le programme d'un candidat politique...

Où l'on aura appris que, comme souvent, ce ne sont que quelques hommes qui ont décidé pour tous les autres, dans une opacité coupable. Et si le SML semble émerger de sa torpeur, mais un peu tard, la CSMF et MG France confirment et re-signent…

Les médecins ébahis ont alors découvert la myriade de petits syndicats catégoriels atomisés, rattachés aux "grosses" centrales par un jeu de verticalité le plus souvent impénétrable, surtout la CSMF d'ailleurs.

Avec moins de 8% des médecins syndiqués, chiffres malheureusement courants dans le monde professionnel tous secteurs d'activité confondus, CSMF, SML, MG Franceet la FMF (non signataire) siègent aux URPS, aux tables conventionnelles, existent aux yeux du législatif. C'est dire combien le choix de ces représentants est capital ..

Car le bilan est bien triste d'une lutte syndicale qui n'a pu ni parfois voulu empêcher cette dégradation de l'image, des conditions de travail, de l'honneur d'une profession, par une attitude constamment et résolument soumise et défaitiste, se satisfaisant de si peu que l'homme-médecin est devenu transparent devant "l'effecteur de soin" analysable par multi-critères.

Il y a pourtant eu par le passé de dures luttes, Christian Lehmann les rappelle dans " Les fossoyeurs" : histoire humaine, histoire d'idées, de convictions, de passion, de rivalités, de trahisons, où les destins basculent. C'est vrai, mais cela n'a jamais empêché l'histoire de continuer à s'écrire dans la lutte.

Parmi les dernières actions syndicales de poids, MG France a pesé, il faut le dire, et, par le passé, a permis aux généralistes de remporter certaines batailles, une représentativité forte à partir de 1994, les coordinations en 2002.

Mais il paraît difficile de se prévaloir aujourd'hui d'un bilan positif lorsqu'on considère la place réelle du médecin généraliste dans le système de soins : chair à pâté pour lesARS, les caisses, cible privilégiée pour l'instant des "contrôles d'activité". Son activisme en faveur des forfaits et de la généralisation du tiers-payant dénote une confiance à notre sens excessive dans l'évolutivité et la réactivité d'un système que nous savons moribond et dont la renaissance ne se ferait, dans ces conditions, qu'au détriment du soin, des patients et des médecins.

Alors sans doute, les médecins sont-ils lassés des promesses des uns et des autres, les combattants d'hier sont fatigués ou déçus, les autres se disent que rien de neuf ne se produira, qu'on ne peut rien, qu'on n'a pas de choix.

L'UFML pense différemment : si quelques uns ont pu mettre à terre la médecine, alors quelques uns peuvent la relever et unis, en faire une forteresse inexpugnable.

C'est en ce sens que l'UFML soutient Syndicaction, le moyen de reprendre la main dans la représentation syndicale et d'être enfin entendus.

L'UFML exprime, nous en sommes convaincus, la voix de la majorité silencieuse : silencieux jusqu'à ce que nous décidions, tous, de ne plus l'être, face à l'insulte faite à notre métier, face aux réquisitions, condamnations, comparutions, face au désastre sanitaire qui s'annonce et se précise chaque jour dans l'actualité : hier des épidémies imaginaires, aujourd'hui des erreurs d'étiquetage de génériques.

Et demain ?

Aujourd'hui l'UFML sillonne la France à la rencontre de ces médecins, ceux qui savent mais aussi ceux qui ne savent pas, ceux qui ne se sentent pas vraiment concernés mais qui savent l'être après nous avoir écoutés, dans les grandes villes, mais aussi dans les déserts médicaux.

L'UFML s'invite partout où l'on parle de médecine, et surtout si les médecins ne sont pas conviés.

Aujourd'hui la liberté a remporté une première manche avec cet échec politique majeur qu'est l'accueil glacial réservé au CAS, et qu'il faudra confirmer au cours des mois qui viennent.

C'est un soufflet pour le monde politique, pour les responsables des caisses, mais aussi et surtout pour les syndicats signataires.

L'avenir n'est jamais écrit d'avance, aujourd'hui nous devons le rédiger.

 

Aujourd'hui adhérez à l'UFML, rejoignez notre combat.

 

Dr Dominique Thiers-Bautrant, Vice Présidente UFML
 
 


Posté le:Lundi 10 juin 2013 @ 17:21:50       Page Spéciale pour impression Envoyer cet Article à un ami     Précédent |  Suivant

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