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Lettre ouverte à nos syndicats sur l'accréditation
 |  Auteur: admin
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Nous donnons la parole à Pascal BARRAND, biologiste qui a rédigé cette lettre ouverte destinée aux syndicats, et nous proposons à nos confrères  de  la leur adresser (voir les conditions  plus loin) ainsi qu’aux politiques.


Cette action est l’occasion de rappeler que notre coordination développe  une démarche de qualité solidaire et confraternelle s’appuyant sur l’associatif.


Elle ne cherche aucun enrichissement personnel ni à créer un empire de laboratoires vides. Elle refuse le néolibéralisme de cette réforme qui fait que pour faire biologie il faudra  désormais être bien né, et  fait que la biologie devient une profession  « d’entre-gens bien nés».


D’abord, pendant que ceux-là jouent aux marchands, elle  a été  la SEULE à refuser et  à dénoncer ce comportement,  et préféré  construire en moins d’un an  une structure de formation GRATUITE, débutante certes, axée sur deux sites internet, et OFFERT 6 logiciels utilisés par 3000 biologistes grâce aux dons.


Ensuite, elle rappelle que le meilleur moyen d’ obtenir la qualité consiste à permettre aux biologistes de travailler ensemble grâce aux contrats de collaboration sans être obligés de fusionner en usines à gaz ingérables…


Notre coordination rappelle à ceux qui ont imposé  la réforme, que la biologie était loin de se trouver dans l’obscurantisme, comme ils l’ont parfois affirmé,  et qu’elle   disposait   depuis 1994 d’une assurance qualité définie par la loi avec    le GBEA qui  lui  était opposable.


Le problème est que nous sommes passés de ce GBEA peut-être parfois mal maîtrisé, aux délires d’exigences  portés par la réforme actuelle.


L'accréditation telle qu'elle est organisée par le COFRAC, est un puits sans fond qui nous mènera tous vers le burn-out psychologique et financier.


El n'est absolument pas adaptée à notre profession, ni aux professions médicales en général, car nous ne sommes pas des usines de production de boulons ou de pièces automobiles.

La médecine est un art, pas un produit industriel et le jour où nous aurons besoin nous-mêmes d’analyses en urgence aimerions nous entendre que le livreur est bloqué dans les embouteillages ?


C’est par ce que nous pensons qu’un   GBEA bien appliqué suffit largement à assurer une qualité de haut niveau dans nos laboratoires, tout en laissant du temps pour s’occuper du patient, ce qui est essentiel, que nous diffusons cette lettre.


PATRICK LEPREUX


Si vous êtes d'accord avec cette lettre qui suit , vous pouvez la signer et l'envoyer aux différents syndicats dont les coordonnées suivent ainsi qu'à vos députés et sénateurs

SDB : Syndicat des Biologistes

                                           11 rue FLEURUS 75006 PARIS
                                            Fax : 01 53 63 85 01
                                            Mail :
 info@sdbio.fr

SNMB : Syndicat National des Médecins Biologistes    

                                            133 Boulevard du Montparnasse 75006 PARIS
                                             Fax : 01 43 22 91 03
                                             Mail : 
syndmedbio@aol.com

SJBM : Syndicat des Jeunes Biologistes Médicaux

                                              Mail :  sjbiomed@gmail.com

 

 SI VOUS VOULEZ FAIRE SIMPLE FAXEZ VOTRE LETTRE AU NUMERO SUIVANT 

09 72 14 60 66 

Votre document partira automatiquement sur les trois boites mails de ces syndicats

Lettre ouverte à nos syndicats

 

Téléchargez cette lettre en cliquant ici


« De plus en plus de biologistes commencent à prendre conscience du problème que pose l’accréditation et nous pensons utile de rappeler quelques évidences.

  • D’abord sur le plan des principes, il est stupéfiant de constater que si la loi sur l’accréditation est maintenue en l’état, cela signifie que dans un pays démocratique une société de droit privé peut avoir un monopole et un droit de vie et de mort sur une autre société privée. De plus, cette société privée pratique les tarifs qu’elle veut, sans concurrence.

Le COFRAC, jouant les Ponce Pilate, affirme que comme seule l’ARS a le droit de retirer une autorisation d’exercer à un laboratoire, ils ne seraient pas responsables de la fermeture d’un laboratoire dont ils refuseraient l’accréditation.             

 Chacun, sachant que L’ARS doit respecter la loi et que la loi stipule que l’accréditation est indispensable pour avoir une autorisation d’exercer, chacun disais-je, appréciera l’hypocrisie de la réponse.

  • Sur le plan de l’efficacité, les ukases du COFRAC sont  "au doigt mouillé". On voit fleurir les exigences cartographie des étuves, des frigos …, appréciations de nos fournisseurs, revues de contrat, etc., etc. sans que la moindre justification scientifique ne soit apportée pour les valider : Où sont les études prouvant par exemple, qu’un laboratoire qui n’a pas évalué ses fournisseurs, ou réalisé des enquêtes de satisfaction ou encore cartographié ses étuves, rend de moins bons résultats qu’un laboratoire qui a fait cette démarche ?

Le contrôle de qualité ne servirait-il donc à rien ?

Le COFRAC exige que l’on justifie chacun de nos actes (validation de méthodes…) ; s’est-il donné la peine de valider ses exigences  par des études scientifiques ? Non (Il serait bien en peine de le faire!). On est là en plein dans le « faites ce que je dis, pas ce que je fais »

 

  • Accréditation, pour quel résultat ?

Une baisse de qualité de notre système de soin.

Baisse de qualité évidente quand on constate que l’accréditation génère, du fait de ses contraintes et de son coût, des regroupements massifs avec disparition des laboratoires de proximité remplacés par des "boites aux lettres", coquilles vides ou seule subsiste une centrifugeuse et où un patient nécessitant une troponine urgente, par exemple, va voir son analyse traitée parfois à des dizaines de kilomètres avec les délais que cela implique et donc avec la perte de chance qui en résulte.

Accréditation + regroupement  = création de déserts médicaux.

Baisse de qualité aussi quand le biologiste et ses meilleures techniciennes font du papier, des réunions, des procédures …, au lieu de s’occuper des patients.

Baisse de qualité, car toute modification de technique accréditée nécessite tellement de paperasses que cela freine, voire bloque, l’évolution vers de nouvelles techniques.

 

 

 

 

  • Enfin, il apparaît évident que beaucoup de grands laboratoires hospitaliers ne pourront s’accréditer à temps pour deux raisons : l’une financière, les hôpitaux en faillite ne pouvant brûler autant d’argent pour rien, l’autre par manque de temps, nos confrères hospitaliers n’obtenant pas de postes supplémentaires et, déjà saturés de travail, ne pouvant en gérer une masse supplémentaire.

Il se murmure que, devant ce problème, certains réfléchissent au moyen de dispenser les hôpitaux de l’obligation d’accréditation. Si c’est le cas, je pense que ce sera mettre le feu aux poudres.

Certains naïfs croient qu’une fois accrédités, ils seront tranquilles.

Grave erreur : le fardeau de l’accréditation est chaque année plus lourd à tirer, les exigences du COFRAC étant sans fin et toujours plus élevées …

  • En ce qui concerne les jeunes biologistes : Depuis janvier 2010 et l’obligation d’accréditation pour les laboratoires nouvellement créés, un seul laboratoire indépendant en France a pu se créer, et encore, avec un appui familial puissant.

Quel est ce métier où un jeune diplômé n’a plus aucune chance de s’installer en indépendant dans le cadre de sa profession libérale ? Comment peut-on tolérer cela ? Doit-on vraiment sacrifier tous nos jeunes ?

De plus, cette absence totale de renouvellement nous emmène mathématiquement vers des oligopoles, voire un monopole, géré par des financiers pour lesquels l’intérêt du patient est négligeable. Ceci se produit sous nos yeux en ce moment même.

  • Pour finir, et pour en revenir au plan des principes, comment peut-on admettre qu’en cas de litige il n’y ait aucune voie de recours ? Où est l’organisme susceptible d’infirmer un refus d’accréditation ? Là encore on viole tous les principes les plus élémentaires de la démocratie.

Pour toutes ces raisons, nous demandons à nos syndicats de réagir fortement et de défendre, non seulement notre profession, mais aussi et surtout l’intérêt public. Ce sera un combat long et difficile tant certains, prétendant agir non pas par  mercantilisme, mais noblement pour la sacro-sainte cause de la qualité, ont des intérêts financiers énormes à maintenir la situation en l’état. En effet, sans parler du COFRAC (COFRIC selon certains !) lui-même, on peut parler d’une kyrielle de structures prêtes à "aider les biologistes" dans leurs démarches moyennant des formations à 900 € par jour ou des clefs en main à des dizaines de milliers d’euros.

Si ce combat contre les appétits financiers n’est pas entrepris, c’est l’arrêt de mort de la biologie française telle qu’on l’a connue, la meilleure du monde avec un taux de patients satisfaits de nos services nous plaçant en tête, avec les pompiers, des professionnels les plus fiables de France. » 



Posté le:Jeudi 28 juin 2012 @ 19:15:39       Page Spéciale pour impression Envoyer cet Article à un ami     Précédent |  Suivant

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